Chroniques du joueur itinérant - La progression aléatoire sur Final Fantasy XIV

En tant que joueur de MMORPG itinérant avec un train de retard, je poursuis mon récit de mon passage sur Final Fantasy XIV. Il est ici question de progression, avec ses hauts et ses bas tout en voyant néanmoins la vie en rose.
Va sauver le monde plus vite que ça.
Va sauver le monde plus vite que ça.

En son temps, le général Dwight David Eisenhower aurait pu dire : « Après le débarquement, il faut progresser. ». Une fois débarqué dans un nouvel univers, le joueur de MMORPG va se lancer dans une course à la progression, selon la catégorie dans laquelle il court. Le joueur pressé va tenter de battre un record, le joueur curieux va vagabonder à travers les différentes progressions proposées, le joueur déçu est déjà parti. Pour le lièvre comme la tortue, aucun n'ira au final plus vite que le développeur et ses diverses fantaisies.

Etant parti avec un train de retard, je peux dire adieu à la course et me lancer dans diverses tribulations sur Final Fantasy XIV. A travers l'épopée et l'apprentissage de ma classe, les quêtes qui m'ont guidé depuis mes premiers bas m'envoient rapidement un signal très clair, ta quête va s'arrêter là pour un moment. Au-delà des mots, le symbole rouge de l'icône et l'impossibilité d'accepter la quête me l'ont bien fait comprendre. Perdu au milieu d'un monde que je ne connais pas, il est temps de regarder les options qui s'offrent à moi pour prendre les quelques niveaux me permettant de reprendre la suite de l'histoire principale. Il est ainsi possible de consulter les recommandations des objectifs des environs. Les monstres du bestiaire, les missions, les donjons et les événements aléatoires y sont indiqués. L'équipement récolté à travers les différentes quêtes m'a préparé à tous les défis, je peux voir la vie en rose.

C'est la mode de cet automne.
C'est la mode de cet automne.

Bête et méchant, je dispose donc d'une liste de monstre à tuer. Attiré par l'aspect collection et surtout par le bonus d'expérience l'accompagnant, je pars à la découverte des différentes régions pour trouver les monstres en question. Je peux enfin comprendre la signification de l'icône jaune au-dessus d'un monstre quand il est concerné par le bestiaire. Cette liste est également une bonne indication des secteurs correspondant à mon niveau, tout en réalisant que tuer des monstres en chaîne ne sera pas un moyen très efficace pour progresser.

Je vais devoir mettre en parenthèse l'exploration des grands espaces, d'une taille finalement assez relative, de Final Fantasy XIV pour frapper à la porte des donjons. Certains sont obligatoires et l'accès à débloquer à travers une quête, d'autres optionnels. Ils sont proposés en parallèle des missions de guide sur l'outil de recherche où il faudra s'enregistrer sur une file d'attente, à moins de disposer d'un groupe déjà plus ou moins complet. Nous en arrivons au point crucial de votre aventure sur Final Fantasy XIV. Si vous jouez un rôle de tank, vous n'aurez aucune attente. En tant que rôle de DPS, vous pouvez déjà monter votre compétence patience au maximum ou vaquer à d'autres occupations. Ceux orientés vers le soin se trouveront entre les deux situations.

De votre aventure, le donjon est le moment où l'on se retrouve dans l'obligation de grouper, même durant sa progression. Joie de la rencontre de l'autre, elle peut tourner au cauchemar ou à la franche rigolade, ce qui dans le deuxième cas m'est arrivé une fois donc je peux en témoigner, au cas où certains n'y croiraient pas. Les donjons et missions sont variés et plus ou moins travaillés. La difficulté est elle aussi variable. Si les donjons restent globalement accessibles avec des stratégies simplistes pour les boss, certains relèveront véritablement du défi si l'on évolue dans un groupe fraichement constitué, en particulier à haut niveau.

Je garde le meilleur pour la fin, les événements aléatoires. Pour la petite histoire, le principe des quêtes publiques a été introduit sur Warhammer Online, titre qui va d'ailleurs bientôt disparaitre. Le recours à ce contenu s'est depuis développé et généralisé, au point de devenir sur Final Fantasy XIV le moyen le plus rapide de progresser et probablement celui que j'ai le plus évité. En théorie, ce type d'événement permet d'animer un monde souvent bien trop figé et pousser les joueurs à collaborer. Chaque région contient son lot d'événements aléatoires correspondant à une tranche de niveau. Les régions les plus rentables seront évidemment les plus recherchées. Un conglomérat de joueur va alors se former, facilement accessible en s'écriant dans un langage coloré et poétique « LFG fates ». Groupé dans la seconde suivante, vous pouvez monter dans le bus et tenter de lancer un sort pour toucher au moins une fois les monstres ayant le malheur d'apparaitre, pas toujours évident avec des sorts disposant d'une relance de plusieurs secondes. Les aléas sont une forme de remake moderne et fantastique de la Ruée vers l'or.

Scruter sa carte et se ruer sur les aléas
Scruter sa carte et se ruer sur les aléas

Dans les régions moins recherchées, l'événement aléatoire peut retrouver son sens, où les quelques aventuriers des environs se réunissent pour triompher de l'apparition. Elle revêt par contre un caractère impossible dans les régions désertiques ou trop éloignées du passage. En attendant une revalorisation des autres propositions PvE, la progression sur Final Fantasy XIV restera donc principalement aléatoire, en particulier quand il s'agira de monter une nouvelle classe et dont une bonne part des quêtes ne seront plus disponibles.

Je vais pour ma part me contenter de mon mage noir niveau 50, avec pour l'obligation légale de monter archer jusqu'au detaunt et pouvoir prétendre au contenu de haut niveau. Bahamut et compagnie sont encore une autre histoire, si j'en trouve le courage.

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